La boulangerie, comme un coup de baguette magique
Le par NosAvis.com
Lire l'article : La boulangerie, comme un coup de baguette magiqueL'évolution du métier de boulanger au cours du temps
L'apparition des premières panifications remontent au XVIII ème siècle mais elle diffère selon la région et les caractéristiques des levures, des farines utilisées sans parler de la cuisson qui a aussi une incidence sur le produit final.
Les pains fendus, dotés d'une belle croute dorée et croustillante, se multiplient et deviennent la référence dans l'histoire du pain en France.
Quelques scientifiques étudient notamment les propriétés du gluten, ingrédient utilisé dans les farines responsables de l'élasticité et de la viscosité des farines céréalières. Il permet l'effet "colle" et stimule la levée de la pâte de préparation des pains.
Dans Paris, à l'époque révolutionnaire, la production boulangère constitue un point d'ancrage social. Son lien avec l'alimentation lui génère une importance qui va la déstabiliser auprès de la population. Pourquoi ? Parce que ce métier si rentable leur induit impopularité et jalousies. Les boulangers sont ainsi obligés de se protéger. Du reste, la famille royale à cette époque, en subira les effets collatéraux en se faisant traités de "boulanger". Un boulanger sera du reste lynché; preuve faite que le boulanger n'était que peu apprécié en raison de la fortune qu'il pouvait amasser en très peu de temps.
Sous Napoléon, la boulangerie est réglementée. Son implantation est réduite ainsi que le prix du pain. On oblige aussi la constitution de réserve de farines.
Les boulangers récalcitrants réussissent à contourner la réglementation en créant des nouvelles catégories de pains fantaisie attractifs.
Le pain apparait comme un réconfort pour les armées impériales qui créent ainsi des boulangeries itinérantes avec des fours métalliques pour cuire des pains pour les soldats. Ces derniers ont contribué à rendre le pain français à la mode et ont permis d'étendre sa notoriété sur toute l'Europe grâce à leurs très grands déplacements.
Une étude sur la technicité des pétrins pour soulager l'humain, se réalise au travers divers pays d'Europe, en Italie entre autres. C'est ainsi que le 1er prototype voit le jour, la lembertine. Trop limitée, cette invention sera ensuite améliorée pour répondre aux exigences hygiène de plus en plus imposées.
La symbolique du pain et le sentiment apporté aux consommateurs
Le pain a longtemps était considéré comme l'aliment du pauvre. Un ouvrier sans travail à qui on proposait un morceau de pain pouvait vite avoir l'impression de subir un affront dans ce type de proposition. Jusqu'au milieu du XIXème siècle, le pain blanc est assimilé à une nourriture pour les riches. Sans doute ces personnes qui achetaient ce pain n'en n'avaient pas conscience mais elles affichaient un certain snobisme. Cependant, ce pain blanc qui symbolisait la réussite sociale, est vite revendiqué par les moins fortunés qui se l'approprient.
La composition du pain évolue et arrivent sur le marché des pains bis à valeur nutritionnelle beaucoup plus évoluée. Ils deviennent l'accompagnant élégant sur nos tables pour la consommation régulière de nos plats. Sa popularité ne s'est cependant pas développée dans les pays anglo-saxons.
En France, d'une consommation de 450g observée en 1880, on est passé à 170g, un siècle plus tard et se positionne dans la moyenne européenne. Malgré l'engouement et les technicités nouvelles incitatives, une désaffection pour ce métier est constatée dans les dernières années du XXème siècle provoquant un nombre important de fermetures. La boulangerie artisanale doit faire face aujourd'hui à la Grande Distribution qui dispose de ses propres circuit de fabrication et de distribution. Mais le métier résiste mieux que d'autres types de commerce car il a su conserver cette proximité particulière qu'il entretient avec les gens depuis des années. Les boulangers ont su résister en développant encore plus de liens et en répondant au mieux aux attentes de leurs clients. Retravailler la tradition et redonner une image rassurante a permis d'étendre la fabrication du pain à des spécialités.
On trouve même aujourd'hui des appellations protégées. À compter de 1997, le terme de "boulangerie" est réservé aux seuls boulangers qui gèrent leur affaire, de la sélection des matières premières fraîches en passant par le pétrissage de la pâte jusqu'à la cuisson de leur pain.
Qualités essentielles requises pour être boulanger
La première des qualités nécessaires pour être un bon boulanger est la passion développée pour son métier. Curiosité et créativité sont également des atouts non négligeables quand on a envie d'aller plus loin. Se remettre toujours en question, même si cela est valable dans bien d'autres métiers, il n'en demeure pas moins que le boulanger a besoin de renouveler son offre face à une concurrence de plus en plus féroce.
Le boulanger fabrique du pain mais pas seulement. Il conçoit des viennoiseries et sa compétence peut aller jusqu'à la pâtisserie. Il a obligation de se lever très tôt, en général à 3h du matin. Il doit préparer ses pâtes qu'il laisse reposer avant d'enfourner. Il fabrique aussi ses gâteaux.
C'est un métier assez éprouvant mais qui procure une gratification qui efface d'un coup de baguette magique, ce côté un peu rebutant. Le succès aidant, un boulanger salarié peut vite s'installer à son compte à condition qu'il sache bien gérer son affaire et organiser ses tâches.
Il doit s'entourer d'une équipe de professionnels en qui il a confiance pour pouvoir se reposer sur eux mais il a le devoir d'être un bon manager.
La résistance physique est également nécessaire; problèmes de santé importants, s'abstenir.
Avoir une bonne conscience de l'hygiène, un sens aigu culinaire, le goût du commerce sont aussi des ingrédients indéniables pour valoriser le métier de boulanger.
Le boulanger maîtrise parfaitement les techniques de fermentation, de pétrissage et la nature des matières premières utilisées pour la fabrication du pain : levures, farines, eau, sel.
Le pain est devenu incontournable en terme de présence sur une table. Il est riche en amidon et en protéines. Il contient également des fibres essentielles pour l'intestin, des vitamines et des minéraux.
Le boulanger grâce à ses talents créatifs, conçoit ses propres recettes qu'il gardent secrètes. Elles sont le gage de la fidélisation de sa clientèle.
La formation s'envisage en fin de parcours de 3ème en intégrant une section BAC PRO boulanger-pâtissier en 3 ans, de préférence en apprentissage. Un CAP est également possible sur 2 ans avec 1 année supplémentaire pour une mention en boulangerie spécialisée (pains variés) ou pour une mention complémentaire en pâtisserie boulangère.
En parallèle au CAP, on peut préparer un CAP annexe en pâtisserie sur 1 an puis un brevet professionnel boulanger en 2 ans.
Le salaire débutant est de 1500 € bruts par mois.
Types de pains que l'on trouve en boulangerie
Chez le boulanger artisan, on trouve toutes sortes de pains fraîchement fabriqués. La variété du pain tient lieu des ingrédients que l'on assimile lors de sa préparation. Les matières premières de base sont les farines, les levures (ferments), le sel et l'eau.
Les pains se différencient également par leur forme : baguettes, boules, couronnes, épis, fougasses ..
Les pains se présentent sous diverses formes et recettes :
- le fameux pain de tradition française ou blanc classique : à base de mélange de farine de blé, d'eau, de levure (levain) et de sel. On peut lui adjoindre une faible quantité de soja, de gluten ou de fève.
- le pain au levain : préparé à partir du levain, de farine de blé ou de seigle, d'eau et de sel éventuel. La fermentation est totalement naturelle.
- le pain "maison" : entièrement fabriqué sur le lieu de vente et disposé fraîchement aussitôt après dans la boulangerie à disposition des clients
- le pain complet : à partir d'un farine complète donc issue du grain de blé entier ( comprenant le germe et l'enveloppe) de type 150.
- le pain Bis : à partir d'un farine de blé de type 80 ou 110 dite "bise" d'une couleur assez significative grise beige.
- le pain de campagne : à partir de farine de blé et/ou de seigle, d'un goût léger acidulé, il se conserve longtemps.
- les pains blancs font référence aux fameux pains de mie américains et représentent nos "célébrissimes" baguettes.
- les pains spéciaux intègrent d'autres types l'aliments comme le sucre, l'épeautre ou le lait ..
- les pains bio intègrent la mention spéciale AB respectant les règles respectueuses environnementales.
- les pains de seigle ou de son utilisent la farine additionnée de seigle ou de son.